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Episode 8.04

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8.04 - I hate you ! I loathe you ! I despise you !

 

 

EXCURSION : 1er JOUR - Le départ.

De bon matin, à l’intérieur d’une Jeep ‘Grand Cherokee’ de location.

Les bagages sont chargés et la voiture prête à partir. On voit apparaître Luke qui ferme le coffre puis va s’installer à la place du conducteur. Assise dans le siège passager, Lorelai est en train de batailler avec le GPS qu’elle a installé (ça lui a pris 6 heures rien que pour l’allumer) et s’escrime à mettre le support de niveau 

LUKE : (bouclant sa ceinture et remarquant le manège de Lorelai avec le support du GPS) Qu’est-ce que tu fais ?

LORELAI : Il n’est pas droit.

LUKE : Tu es au courant que dès qu’on sera partis, ça n’aura aucune importance ?

LORELAI : (tripotant le support) Oui, mais...

LUKE : (la coupant) Tu sais aussi qu’on aurait pu louer une Jeep avec un de ces trucs déjà installé... n’est-ce pas ?

LORELAI : (regardant Luke) Mais ils n’en avaient pas en bleu ! J’avais spécifiquement demandé une voiture bleue. En plus, j’ai déjà entré toutes nos étapes dans la mémoire de Jane... comme elle me l’a d’ailleurs vivement recommandé. Mais au cas où, (brandissant deux fascicules) j’ai deux cartes routières de secours.

LUKE : Jane ?

LORELAI : (désignant le GPS) C’est son nom.

LUKE : Tu as donné un nom à ce truc ?

LORELAI : (le corrigeant) « à elle » (brandissant le mode d’emploi) C’est ce que disent les instructions. Elle s’appelle Jane, mais si on veut la rebaptiser, on peut... mais je n’ai rien trouvé de mieux que Lorelai, et je ne voudrais pas que tu sois perdu avec deux Lorelai dans la voiture.

LUKE : Non, on ne voudrait pas ça. (souriant, en poussant un soupir) Très bien. (Il fait une pause, puis pose ses mains sur le volant en regardant Lorelai) Tu es prête ?

LORELAI : (lui souriant et applaudissant d’excitation) On va bien s’amuser. (Elle allume Jane)

JANE : « Initialisation destination. »

LORELAI : (avec un grand sourire) Elle est vraiment cool.

JANE : « Tournez tout de suite à droite » (Luke et Lorelai regardent sur leur droite et aperçoivent... la maison de Lorelai. Surpris par cette directive illogique, ils se tournent d’un même mouvement vers le GPS).

LORELAI : (tandis que Luke commence à sortir la voiture de la cour) D’accord. Peut-être que j’ai appuyé sur le mauvais bouton.

 

EXCURSION : 3e JOUR - Sur la route.

JANE : « Prenez la sortie 151A en direction de Bloomsburg. Prochaine sortie. »

LORELAI : (regardant sur sa carte) Je pense que c’est une erreur. Je crois qu’on devrait plutôt prendre la sortie 151B.

LUKE : Alors, c’est la 151A ou la 151B ?

LORELAI : Prends la 151...

LUKE : A ou B ?

JANE : « Prenez la sortie. »

LUKE : ? A ou B ? A ou B !?

LORELAI : J’en sais rien (ils ratent la A) Bye bye 151A.

JANE : « Prenez la sortie. »

LUKE : Je commence à vraiment détester Jane.

LORELAI : (couvrant le GPS avec ses mains) Chut ! Elle va t’entendre.

LUKE : (fixant Lorelai) Exact.

LORELAI : Prenons la 151B... prochaine étape : l’Ohio ! (consultant un guide touristique) Je meurs d’envie de voir cette auberge à Akron.

 

EXCURSION : 6e JOUR - Sur la route.

LORELAI : (consultant la carte routière) Je pense qu’on devrait continuer tout droit sur cette autoroute pendant un petit moment.

JANE : « Prenez la sortie ».

LUKE : La ferme, Jane !

LORELAI : (éteignant le GPS) OK, tu es vraiment cruel avec Jane. (regardant la sortie qu’ils viennent de passer)... Tu as raté la sortie !

LUKE : Tu m’as dit de continuer tout droit ! 

LORELAI : Non, je t’ai dit qu’on devait prendre la sortie n° 207 !

LUKE : Oui, tu me l’as dit APRES que je l’aie passée !

 

EXCURSION : 9e JOUR - Sur la route.

Jane et son support semblent avoir disparu du tableau de bord.

LUKE : (visiblement plus calme... en tout cas, pour l’instant) OK, on a donc parcouru plus de 600 kms. Et maintenant ?

LORELAI : (regardant la carte de plus près) Euh... Je sais plus où on est. Hmmm... (Luke roule les yeux)... Attends.

LUKE : Dépêche, avant qu’on rate encore une autre sortie !

LORELAI : (marmonnant) Oui, eh bien tu aurais peut-être dû penser à ça avant de jeter Jane par la fenêtre.

LUKE : (excédé) Ca suffit ! (garant la Jeep sur le bas-côté) J’arrête de conduire !

LORELAI : Très bien !

 

EXCURSION : 10e JOUR - Fin du voyage

Quelque part dans les environs d’Albuquerque...

La caméra suit Luke et Lorelai, qui se dirigent vers l’entrée d’une maison. Ils sont toujours...

LORELAI : On serait arrivé depuis hier, si tu ne l’avais pas jetée dehors !

LUKE : Non, on serait arrivé depuis hier, si tu n’avais pas perdu les deux cartes routières... après que j’aie balancé Jane dehors !

LORELAI : (malgré elle) Et c’est quoi le problème avec le fait de laisser la lunette des toilettes relevée ?

LUKE : En quoi est-ce qu’il y a un rapport ?

LORELAI : (marmonnant) Il y a un rapport quand je me précipite aux toilettes à 3 heures du matin et que je me retrouve avec le derrière au fond de la cuvette.

Pendant que la caméra fait un panoramique autour d’eux, on a un plan sur leurs yeux vicieux.

LUKE : (avant qu’il puisse répondre, Lorelai appuie sur la sonnette de la porte d’entrée) On continuera ça plus tard.

LORELAI : Pour sûr.

La porte s’ouvre et April apparaît dans l’embrasure. Luke et Lorelai changent alors soudainement l’expression de leur visage.

APRIL : (s’étranglant de surprise) Papa !!! Lorelai ! Oh mon Dieu ! (se jetant au cou de Luke) Qu’est-ce que vous faites là !?

LUKE : On a voulu te faire une surprise, en passant quelques jours ici.

APRIL : Oh mon Dieu ! (criant) Maman ! Devine qui est là !?

LORELAI : (avouant) Ta maman est déjà au courant ! ...

APRIL : Oh, c’est pour ça qu’elle m’a demandé de n’aller nulle part aujourd’hui.

Toujours surprise et ravie de voir son père... et Lorelai, elle leur saute au cou.

APRIL : (laissant la porte grande ouverte et s’enfonçant à l’intérieur de la maison) Entrez !

L’excitation d’April fait oublier à Luke et à Lorelai leurs disputes stupides à propos de leur voyage. Ils se regardent l’un l’autre en souriant, avant de pénétrer chez les Nardini.

 

AUBERGE DE LA LIBELLULE - Dans la cuisine, quelques jours plus tard (mercredi, fin de matinée)...

Sookie est en train de préparer le repas avec deux commis de cuisine. Alors qu'elle en train de leur donner des ordres, elle est interrompue par l'arrivée surprise de Lorelai...

SOOKIE : (l'apercevant) Lorelai?

LORELAI : (simulant un sourire alors qu'elle entre dans la cuisine avec quelques petits paquets cadeaux dans les mains) Je suis contente de te voir aussi, Sook'. (Elle regarde les commis et donne un paquet à chacun d'eux) Je vous ai ramené un petit quelque chose de mon voyage, les gars. (Les employés la remercie d'un mouvement de tête. Lorelai tend également un paquet à Sookie) Et un pour toi.

SOOKIE : Qu’est-ce que tu fais là?

LORELAI : (Se dirigeant vers la machine, pour se servir un café) Je serais bien arrivée plus tôt, mais je devais faire les paquets ce matin. (Désignant le cadeau de Sookie) Ce sont des magnets de tous les endroits qu'on a visités.

SOOKIE : Merci, mais qu'est-ce que tu fais là aujourd'hui ? Je pensais que tu prendrais ta journée pour te reposer ?

LORELAI : Tu n'es pas ravie de me voir ?

SOOKIE : (souriant et la prenant dans ses bras) Bien sûr que si.

LORELAI : (se dégageant de l'étreinte et prenant son mug de café) J'ai passé tellement de temps avec Luke et April... J'ai pensé que je pouvais leur accorder un peu de temps, juste tous les deux... Tu comprends.

SOOKIE : Oh (examinant ses magnets) Alors dis-moi... Comment c'était ? Comment s'est passé le voyage ?

LORELAI : (réfléchissant) Ca ressemblait beaucoup à « En Route vers Rio ». Il ne manquait plus qu'un bateau de croisière et des documents secrets.

SOOKIE : (levant soudainement les yeux vers Lorelai) Qu'est-ce que tu veux dire par 'ça ressemblait à « En route vers Rio »’ ? Dans le genre « J’te déteste, j’te déteste, j’te déteste » ? Ou...

LORELAI : (réfléchissant encore) Nan. C'était plus dans le genre « J’te déteste, j’te déteste, j’te déteste... (soupirant) mais je suis vraiment vraiment amoureuse de toi. » (riant) Je sais... ça n'a aucun sens.

SOOKIE : (gloussant de rire) Oh. Alors qui était Luke ? Le sérieux Bing Crosby ou le marrant Bob Hope ?

LORELAI : Il était assurément Bing... et moi, j'étais Bob.

SOOKIE : (confuse) Dans ce cas, qui était Dorothy Lamour ?

LORELAI : C'était Jane.

SOOKIE : (Ne comprenant pas de qui il s'agissait) Jane ?

LORELAI : (secouant la tête) C'est une longue histoire. Mais dans l'ensemble, c'était génial. Enfin, le trajet en lui-même était dingue. On s'est perdu, on a fait des tas de détours, et on s'est chamaillé à propos de presque tout en voiture. Mais... (souriant) on a passé des moments incroyables dans tous les endroits qu'on a visités.

SOOKIE : (excitée à l'idée de connaître tous les détails, elle prend une chaise et s’y assoit) Continue... Dis-m’en plus.

LORELAI : (s'appuyant contre le comptoir) Eh bien, on est allé à l'Auberge de l'Erable Rouge à Burton, dans l'Ohio (posant les mains sur son cœur) et j'avoue que c'était l'endroit le plus charmant que je connaisse. Leurs meubles sont faits à la main, par des Amish. Je veux dire que tu ne peux pas te tromper avec ça. Pourquoi est-ce que nos meubles à nous ne sont pas fabriqués à la main par des Amish ?

SOOKIE : Ca aide que Burton soit située en plein pays amish.

LORELAI : C'est pas faux. J'ai convaincu Luke d'assister à une représentation de « Always Patsy Cline » au café-théâtre du Carrousel...

SOOKIE : (ne voyant pas comment Luke pourrait aimer ce genre de choses) Oh. Comment ça s'est passé ?

LORELAI : Pas trop bien. Mais pour me rattraper, je l'ai laissé aller pêcher au Lac James, quand on est arrivés dans l'Indiana.

SOOKIE : (hésitante) Tu es allée pêcher avec lui ?

LORELAI : Je t'en prie. (Roulant les yeux) Bien sûr que non... je suis allée au spa du coin, à Angola, et j'ai acheté quelques antiquités.

SOOKIE : (secouant la tête) Ne dis pas ça à Mme Kim.

LORELAI : Bien sûr que non. Et ce Bed&Breakfast dans lequel on s'est arrêté était tellement cosy et mignon... (Recherchant dans ses souvenirs) le ‘Old Town Carmel’ Une fois que j’aurai trié toutes les photos, je te montrerai le papier peint qu’il y avait dans la bibliothèque. (Sookie acquiesce) Oh, et à Saint-Louis... on a visité la Ferme du général Grant, évidemment.

SOOKIE : (répétant) Évidemment.

LORELAI : Et je dois reconnaître, Sookie... que ces deux nuits dans le Bed&Breakfast, le long du sentier de randonnée ‘Grant’s Trail’ sont les deux nuits les plus romantiques que j'ai jamais connues. C’était un endroit vraiment très rustique.

SOOKIE : (ne tenant plus en place et l'interrompant) Donc, les chamailleries se sont arrêtées à partir de ce moment là?

LORELAI : (niant, de la tête) Non... On s'est disputés pratiquement tout le temps où on était sur la route. Mais ensuite... on est finalement arrivés à Albuquerque et on s'est arrêtés à Los Poblanos... encore un autre endroit formidable, tant que j'y suis. Tout s'est passé pour le mieux avec April... et on a oublié toutes ces stupides disputes.

SOOKIE : (l'interrompant encore une fois) Et sa mère ?

LORELAI : C'était plutôt délicat au début. Je pense que c'est assez naturel. Mais... (réfléchissant) je pense qu'elle s'est faite à l'idée que je fasse partie de la vie d'April. Enfin, April est assez grande pour comprendre ce qui se passe...

SOOKIE : Bien sûr qu'elle l'est... Elle entre au lycée cette année, n'est-ce pas ?

LORELAI : (acquiesçant en buvant une gorgée de café) Ce qui terrifie totalement Luke.

SOOKIE : C'est un grand changement pour une ado.

LORELAI : Un très grand changement. (souriant) Mais ça se passera bien. Elle est tellement intelligente... et jolie... et drôle. Elle s'en sortira très bien.

SOOKIE : (levant un sourcil) Waouh... on dirait que vous êtes devenues copines.

LORELAI : C’est bien parti pour, en tout cas.

SOOKIE : Luke et toi allez être occupés pendant quelques mois. April ici pour une semaine et demie... Ensuite, Rory qui rentre à la maison ce vendredi.

LORELAI : (acquiesçant et renchérissant) Et le réaménagement de la maison après leur départ.

SOOKIE : (acquiesçant à son tour) Vraiment occupés. (Après une pause, elle exprime sa pensée loufoque à voix haute) J’ai une soudaine envie de regarder la série des « En Route vers... »

A ce moment précis, un Jackson particulièrement anxieux fait son entrée par la porte de service, et les deux femmes se tournent alors vers lui 

JACKSON : (apercevant Lorelai) Hey, Lorelai. Bienvenue à la maison 

LORELAI : Merci. 

JACKSON : (regardant Sookie) Tu ne vas pas le croire... Je viens juste de signer un contrat avec Doose. Je suis maintenant le vendeur exclusif de leurs concombres !

SOOKIE : Oh, c’est super, chéri !

LORELAI : Félicitations ! (ajoutant la célèbre citation du film « En Route vers Rio ») « You’re in the groove, Jackson ! »

Les deux femmes commencent à rire.

JACKSON : Quoi ? (confus, il se contorsionne pour essayer de jeter un œil sur le dos de sa blouse) ...Est-ce que les gamins Bunyan m’ont encore collé un truc dans le dos !?

La scène se termine sur Sookie et Lorelai qui continuent de rire.

 

CHEZ LUKE - Au même moment...

Le coup de feu est passé au restaurant, mais quelques habitués sont toujours assis à leurs tables, à parler du prochain carnaval d’été. Parmi ces clients se trouvent Taylor, Patty et Kirk.

APRIL : (assise au comptoir, elle consulte un prospectus qu’elle vient de récupérer) Ce carnaval a l’air vraiment amusant.

LUKE : (derrière le comptoir, levant les yeux vers sa fille) En effet. Une bande de frappadingues qui arrête leur boulot pour aller s’éclater. Je vois déjà combien ça va être drôle.

APRIL : (roulant les yeux) Oh, j’t’en prie, Papa. Tu vas bien t’amuser. Surtout que Lorelai adore ce genre de choses, n’est-ce pas ?

LUKE : Ouais... Elle ne vit que pour tous les événements farfelus organisés par la ville.

APRIL : (souriant et se replongeant dans le prospectus) Elle est tellement cool. Je suis contente que vous soyez de nouveau ensemble.

LUKE : (la regardant, avec un sourire) Eh bien... (Acquiesçant) Je suis content que tu le sois.

Kirk les interrompt, en s’approchant du comptoir.

KIRK : Luke, est-ce que je pourrais avoir quelques serviettes en papier ? J’ai comme qui dirait renversé du café sur la table.

LUKE : Tiens, voilà un torchon (le jetant à Kirk qui, n’étant pas préparé pour l’attraper, le reçoit en pleine figure).

KIRK : (retournant vers sa table) Merci.

APRIL : (soudainement) Est-ce que tu l’aimes ?

LUKE : (pris au dépourvu) Quoi ?

APRIL : Est-ce que tu aimes Lorelai ?

LUKE : (gloussant légèrement à cette question, puis acquiesçant) Ou-oui... oui... beaucoup.

APRIL : C’est cool.

Kirk revient au comptoir.

KIRK : (tendant le torchon à Luke) Merci, Luke. Je t’en suis très reconnaissant

APRIL : (se tournant vers Kirk) Alors, est-ce que tu es excité par le carnaval, Kirk ?

KIRK : J’avoue que je le suis. (Serrant ses mains comme pour une prière, avec son visage inexpressif) Très excité.

APRIL : (désignant le prospectus) C’est marqué, là, que tu vas participer au spectacle...

KIRK : Ah, oui. Ma fiancée et moi allons faire un morceau de claquettes. On s’est entraîné tout l’été.

APRIL : Fiancée ? Vous allez vous marier ?

KIRK : (regardant Luke, choqué) Luke, je ne peux pas croire que tu n’aies pas fait part de la bonne nouvelle à ta fille.

LUKE : Euh... Ca m’est sorti de la tête, Kirk. Mais maintenant, elle est au courant.

KIRK : Lulu, (précisant) « ma fiancée » m’a demandé de l’épouser, un peu plus tôt cet été.

APRIL : C’est super !

PATTY : (criant depuis la table) Kirk !

KIRK : Excusez-moi... je suis attendu.

APRIL : (acquiesçant, puis regardant vers Luke) Pourquoi est-ce qu’il parle toujours d’elle en l’appelant sa « fiancée » ? Tout le monde sait qui est Lulu.

LUKE : (lui rappelant) C’est Kirk.

APRIL : (gloussant, sa pensée étant clairement tourné vers autre chose) Ah.

LUKE : (continuant) Le jour où quelque chose de normal sortira de sa bouche, Taylor aura perdu toute son emprise sur la ville.

APRIL : (soudainement) Est-ce que tu vas l’épouser ?

LUKE : (surpris par la question et par la franchise de sa fille) Quoi ?

APRIL : Lorelai. Est-ce que vous allez vous marier tous les deux ?

LUKE : (bégayant légèrement) Eh... eh bien.. 

APRIL : Enfin, vous étiez sur le point de vous marier la dernière fois que vous étiez ensemble.

LUKE : Eh bien... Les choses sont un peu différentes cette fois-ci.

APRIL : Comment ça, « différentes » ?

LUKE : (pas très sûr de la réponse à donner) Je... je...

APRIL : Papa, je suis presque une adulte... Je peux entendre la vérité...

LUKE : (la fixant du regard) Tu as 14 ans.

APRIL : Je vais sur mes 15.

(Pause)

LUKE : (soupirant et baissant les yeux vers son comptoir) April, je ne sais pas comment répondre à ta question.

APRIL : OK. (Se levant du tabouret de bar) Honnêtement, je pense que la réponse est évidente... mais tu peux prendre ton temps pour t’en rendre compte, Papa. (Souriant) Je vais voir Lane et les jumeaux.

Luke roule les yeux devant le petit discours de sa fille. La scène se termine tandis que Luke frappe le comptoir avec la pointe de son stylo.

 

AUBERGE DE LA LIBELLULE - Sous le porche, le même soir...

La scène commence sur Sookie, assise sur un banc devant le porche de l’auberge. Elle est seule, avec ses habits de tous les jours  et tenant son sac à main sur son ventre. Lorelai sort de l’auberge et découvre Sookie assise là.

LORELAI : (surprise) Eh. (Sookie se tourne vers elle) Je pensais que tu étais déjà rentrée chez toi ? (se dirigeant vers Sookie).

SOOKIE : (souriant) Jackson est venu me chercher pour qu’on rentre à la maison à pied, comme d’habitude. (Prenant un air coupable) Mais je lui ai demandé d’aller chercher la voiture. (Rougissant) Le bébé cogne plus fort que d’habitude... et je pense que les piments Japaleno que j’ai mangés tout à l’heure y sont pour quelque chose.

LORELAI : (s’asseyant à côté de sa meilleure amie et lui répondant tendrement) Ooh. Sookie... Je pense qu’il serait temps qu’on parle du fait que tu devrais rester à la maison, maintenant que la date fatidique approche.

SOOKIE : (protestant) Non... Non... J’ai encore deux semaines à travailler.

LORELAI : D’accord. Je ne vais pas débattre sur le sujet. (S’appuyant contre le dossier du banc et regardant au loin) Alors comme ça, Jackson est allé chercher la voiture pour toi ?

SOOKIE : (souriant, et acquiesçant) Il est trop gentil avec moi.

LORELAI : (souriant tendrement) Tu mérites le meilleur. (Pause) J’espère connaître ça un jour... (Regardant Sookie) Ce que tu vis avec Jackson.

SOOKIE : Ooh, Lorelai, tu le vis avec Luke.

LORELAI : (avouant) Pas complètement.

SOOKIE : (confuse) De quoi est-ce que tu parles ?

LORELAI : (regardant de façon suggestive le ventre de Sookie) De la seule chose que Luke et moi, on n’a pas encore fait...

SOOKIE : (comprenant l’allusion de Lorelai) Oh. Mais vous êtes quasiment mariés tous les deux.

LORELAI : Je sais, mais... (Soupirant) c’est cette seule chose que je veux vraiment faire avec lui, tu comprends ? Je pensais que ça serait ma seule et unique fois. Au lieu de ça... (Roulant les yeux).

SOOKIE : (l’interrompant) Il faut que tu arrêtes de t’en vouloir pour ça. Ce qui compte, c’est que Luke et toi êtes de nouveau ensemble... et je suis optimiste au sujet de ce qui te préoccupe. Je suis sûr qu’un jour, ça vous arrivera à tous les deux.

LORELAI : Quand ? Quand j’aurai 90 ans ?

SOOKIE : Tout ce que je sais, c’est que... quoi que la vie vous réserve à toi et à Luke, vous finirez toujours ensemble. Vous ne pouvez pas y échapper.

LORELAI : Mais j’ai l’impression que ces trois dernières années, on n’a fait que tourner autour du pot en ce qui nous concerne.

SOOKIE : (honnêtement) Oh, chérie... ça fait bien plus que trois ans.

LORELAI : Quoi ?

SOOKIE : Ca fait au moins dix ou onze ans.

LORELAI : (riant devant le ridicule de cette allégation) Oh, je t’en prie. On a été ensemble pour la première fois il y a trois ans.

SOOKIE : Peut-être... mais tu sais que tu es tombée amoureuse de lui depuis votre première rencontre. Ce n’était pas seulement pour son café que tu allais au restaurant de Luke.

LORELAI : Pff... Tu es cinglée.

SOOKIE : (gloussant) Oh, je suis cinglée ?

LORELAI : (souriant à Sookie, en apercevant la voiture approcher) Voilà ton chevalier servant. (Elle se lève et aide Sookie à se relever du banc)

JACKSON : (montant les quelques marches du perron) Hé, Lorelai. (À Sookie, en la prenant par la main) Je te tiens.

Lorelai se tient debout en haut des marches et regarde Jackson aider Sookie à s’installer sur le siège passager.

SOOKIE : (avant que Jackson ne referme la portière, elle regarde vers Lorelai et lui répète) Ca vous arrivera à tous les deux.

Souriant, Lorelai croise les bras et acquiesce.

 

CHEZ LORELAI - Le jeudi matin...

Lorelai, habillée pour le travail, est en train de lire le journal dans le salon, en buvant un café, lorsqu’elle entend un véhicule remonter son allée. Elle se dirige vers la fenêtre pour voir de qui il s’agit. Elle sursaute et se dirige rapidement vers la porte d’entrée.

LORELAI : (en ouvrant la porte) Rory !?

RORY : (payant le taxi et faisant le tour de la voiture avec ses bagages à main) Hé, maman !

LORELAI : (se dirigeant rapidement vers Rory et la serrant dans ses bras) Qu’est-ce que tu fais là ?

RORY : (se dégageant des bras de sa mère) Tu veux que je reparte ? (faisant semblant de se diriger vers le taxi qui est en train de s’éloigner 

LORELAI : Bien sûr que non, espèce de folle ! Je ne t’attendais pas avant demain.

RORY : Les plans ont changé... et je pensais te faire la surprise.

LORELAI : Les plans ont changé ?

RORY : (répondant vaguement, alors qu’elle se dirige vers la maison) J’ai juste une mission à remplir, plus tard dans l’après-midi, à Hartford.

La caméra les suit...

LORELAI : (Prenant les bagages de Rory et la suivant) Ooh, « Mission » à Hartford. Est-ce que c’est une espèce de jargon journalistique... Oh, c’est une opération top-secrète ?

RORY : Un truc dans le genre 

La scène se termine lorsque les deux femmes entrent dans la maison...

 

CHEZ LORELAI - Le même jour, à l’heure du déjeuner...

La scène s’ouvre sur une conversation entre Lorelai et Rory. Cette dernière, lavée et changée, est assise à la table de la cuisine, en train de grignoter une pop-tart, tandis que Lorelai sert le café.

LORELAI : ... Donc, quand tu reviens d’Hartford, va directement au restaurant pour le diner avec Luke et April, OK ? (Rory acquiesce en mordant dans sa pop-tart) Luke va être tellement surpris de te voir ce soir.

RORY : Maman, je pense qu’on devrait lui dire que je suis là... en particulier s’il ne s’attend à manger qu’avec toi et April. Tu ne veux pas qu’il sache que vous serez un de plus à table ?

LORELAI : (plaçant les mugs de café sur la table) Il possède un restaurant. (Claquant des doigts) Il peut changer son plan de table, comme ça.

RORY : (souriant) Je suis contente que vous ayez passé du bon temps pendant votre excursion.

LORELAI : (s’asseyant à côté de sa fille, en souriant) Moi aussi.

RORY : Alors... Tout va bien ?

LORELAI : (mordant dans sa pop-tart) Plus que bien.

RORY : Vraiment ?

LORELAI : (acquiesçant) Tout va parfaitement, en fait. April et moi, on s’entend vraiment bien.

RORY : Je parlais de toi et de Luke.

LORELAI : (sincèrement) Ca n’a jamais été mieux. (Soupirant) Je n’aurais peut-être pas du dire ça à voix haute, ça va me porter la poisse... Mais tout est parfait... en dehors du fait que tu n’habites plus ici, évidemment.

RORY : Bien sûr.

LORELAI : April et moi, on s’entend vraiment bien. Anna commence à accepter que je fasse partie de la vie de sa fille, Luke et moi n’avons jamais été aussi ouverts l’un envers l’autre, l’auberge tourne bien, Michel part la semaine prochaine pour cinq jours de vacances, mes parents sont toujours en Europe et ne seront pas de retour avant deux bonnes semaines... Tu vois ? C’est la perfection.

RORY : Ah, je vois ce que tu veux dire. (Souriant)

LORELAI : OK, j’ai assez parlé de moi... Quoi de neuf chez Rory ?

RORY : (avalant un autre bouchée de pop-tart) Rory apprécie vraiment cette pop-tart... peut-être plus qu’elle ne le devrait.

LORELAI : Non, franchement. Comment vas-tu ? Et le travail ?

RORY : Maman, on discute presque tous les jours.

LORELAI : Oui, mais là, tu es en face de moi... Je saurai si tu me mens. Alors... (Insistant) comment-ça va ? Tu as fait de nouvelles connaissances ?

RORY : (soupirant) Je ne pense pas être encore prête pour ça (Lorelai acquiesce). (Ajoutant avec pessimisme) En plus, j’ai été plutôt occupée avec mon boulot.

LORELAI : (grimaçant) Ca n’a pas l’air très marrant.

RORY : Nan, ça va. (Hésitant légèrement) C’est juste que...

LORELAI : (interpelée) ... que quoi ?

RORY : Je ne sais pas vraiment si c’est ce que je veux faire. (Avec conviction) Enfin, je veux travailler dans le journalisme... ça, c’est sûr. C’est juste que... plus je fais de recherches, plus j’en apprends sur nos futurs dirigeants, et plus je suis déçue. Mais je sais que je dois mettre mes sentiments personnels de côté pour rester juste et objective.

LORELAI : (l’interrompant) O’Reilly serait fier de toi.

RORY : ... mais c’est pas facile, tu sais ? Parfois, j’ai l’impression d’avoir pris un coup de vieux... alors que ça ne fait que deux mois et demi que je travaille.

LORELAI : (compatissant) Je sais, ma puce. Mais au moins, tu acquiers l’expérience nécessaire pour pouvoir prétendre à quelque chose de mieux, n’est-ce pas ?

RORY : C’est vrai.

LORELAI : Et ils t’attribuent de nouvelles fonctions, on dirait ?

RORY : (levant les yeux vers Lorelai, confuse) Hein ?

LORELAI : Tu as dit que tu avais je-ne-sais quelle mission à remplir à Hartford.

RORY : Oh, oui... c’est un entretien.

LORELAI : Ooh... Tu vas interviewer quelqu’un d’hyper-connu ? (réfléchissant) Ne me dit pas que c’est Liebermann.

RORY : (grimaçant) Peut-être que c’est lui.

LORELAI : Ne me fait pas languir. Ta maman ne t’a pas élevée de cette façon, ma petite fille.

RORY : (regardant sa montre) Oh, je dois y aller. (Se levant) je passerai chez Lane plus tard...

LORELAI : (lui rappelant) A sept heures, chez Luke.

RORY : J’y serai.

LORELAI : Oh ! Et on devrait s’arranger pour te faire parvenir ta voiture dans l’Iowa...

RORY : (hésitante) Oh... ouais.

LORELAI : On en parlera plus tard.

RORY : OK, j’te vois plus tard, maman. (Elle donne un rapide baiser sur la joue de sa mère, avant de partir).

LORELAI : (se levant, elle crie à sa fille) Fais attention sur la route ! (son visage devient plus sérieux).

 

CHEZ ZACH ET LANE - En début de soirée... 

Rory donne le biberon à Steve, tandis que Lane termine de changer Kwan.

RORY : (retirant le biberon de Steve) OK, Steve a enfin terminé.

LANE : (prenant Kwan) Enfin. (Parlant aux jumeaux) C’est l’heure d’aller au lit pour vous deux.

RORY : (suivant Lane, en tenant toujours Steve dans ses bras) C’est tellement de travail... Comment est-ce que tu fais pour t’en sortir toute seule  

LANE : (déposant Kwan dans son berceau) Ma mère m’aide beaucoup... et quand Zach rentrera dans une semaine et demie, tout ira mieux.

RORY : (tendant un Steve endormi à Lane, et continuant en murmurant) Alors les Vapor Rub ne lui ont pas fait d’offre ? Aucune promesse ?

LANE : Eh bien (murmurant, tandis qu’elle caresse les jumeaux pour les endormir) ils lui ont demandé de rester, parce qu’ils pourraient avoir besoin de lui... mais ça ne garantit pas qu’il puisse faire officiellement partie du groupe... tu comprends ? En plus, il s’est déjà fait à l’idée de rentrer à la maison.

RORY : Ah, vous lui manquez.

LANE : Terriblement. (Sortant de la chambre pour aller dans le salon, suivie par Rory) Et il a déjà demandé à Luke pour reprendre son travail au restaurant. Même si ce que Zach a gagné pendant la tournée nous permet de voir venir pour plusieurs mois, Luke a proposé d’augmenter son salaire...

RORY : (souriant) Ah, c’est gentil de sa part.

LANE : (acquiesçant) Ouais... Il est tellement généreux (elle prend deux pommes sur le comptoir et en tend une à Rory) Même après que Zach ait quitté son emploi, il a toujours refusé qu’on le paie quand on allait dans son restaurant.

RORY : (s’asseyant sur sa chaise) C’est Luke tout craché.

LANE : (changeant de sujet et désignant du doigt le tailleur de Rory) Alors, c’est pour quoi faire, cette tenue ?

RORY : J’avais un entretien à Hartford aujourd’hui.

LANE : (étonnée) Un entretien ?

RORY : (bégayant légèrement) Euh, oui... tu sais ce que c’est... le boulot.

LANE : A Hartford ?

RORY : Ouais.

LANE : (avec une moue dubitative, dans le style « à d’autres ! ») Hou, hou...

RORY : (essayant de se montrer convaincante) Vraiment, c’était pour le boulot.

LANE : (sarcastique) Je te crois.

RORY : Si tu insinues que je suis allée voir un ancien petit copain... tu te trompes.

LANE : Ca n’est pas ce que j’insinuais.

RORY : En plus, Logan est à San Francisco.

LANE : Dois-je te rappeler... que ce n’est pas ce que j’insinuais.

RORY : Je sais à quoi tu pensais.

LANE : (souriant, puis demandant) Est-ce qu’il te manque ?

RORY : De temps en temps.

LANE : Seulement de temps en temps ?

RORY : Je n’ai pas le temps pour qu’il me manque tout le temps... J’ai été très prise par mon travail... et ça m’a tellement occupé l’esprit que je n’ai pas vraiment eu le temps de me poser la question de savoir à quel point il me manquait.

LANE : Est-ce que tu penses que tu aurais dû accepter sa demande en mariage ?

RORY : Non. Je suis quasiment sûre que j’ai pris la bonne décision. C’est juste que, j’étais folle de croire que ça pouvait toujours marcher entre nous, malgré le fait que j’aie refusé de me marier. Il avait raison... notre relation n’aurait fait que régresser si on était restés ensemble. Tu comprends ? (Lane acquiesce) Et je ne voulais que mes décisions soient basées uniquement en fonction de l’endroit où il vivait... ou de la carrière qu’il envisageait. Je voulais prendre mes décisions seulement en fonction de moi. Ca te paraît sensé ?

LANE : Absolument.

RORY : Ce qui fait de moi une idiote de classe mondiale et une morveuse égoïste... comparé à ce que Zach fait pour sa famille. Je veux dire... Il abandonne son travail avec Vapor Rub pour être avec vous.

LANE : Oh, Rory. C’est complètement différent... Zach et moi sommes mariés. On a deux enfants. On s’est engagé à être là l’un pour l’autre. Tu n’avais pas ces contraintes avec Logan...Tes décisions auraient donc été plus faciles à prendre avec le temps.

RORY : (soupirant) Je sais.

LANE : En plus, je suis intimement convaincue que, si c’était votre destin... vous seriez toujours ensemble... ou alors, vous serez de nouveau ensemble dans l’avenir. (Insistant) Si c’est votre destin.

RORY : (souriant) Tu as raison.

 

CHEZ LUKE - Le même soir...

Le restaurant est moins rempli que d’habitude, à l’heure du diner. Luke est derrière le comptoir avec Cesar. Lorelai et April sont à la table près de la fenêtre et regardent les photos de l’excursion et du séjour à Albuquerque.

LORELAI : (regardant une des photos) Oh mon Dieu, regarde ma coupe de cheveux, elle est horrible ! Le vent peut te faire ça, à toi aussi. Ton père, lui, est... (D’un air convaincu) très bien.

APRIL : (faisant la grimace) Inquiétant. (Lorelai glousse de rire, tandis qu’April jette un œil sur la photo. Luke s’approche avec deux mugs de café) Papa, pourquoi est-ce que tu fais toujours la tête sur les photos ?

LUKE : (penchant la tête et regardant la photo, puis continue mécontent) J’avais le soleil qui me tapait sur le crâne. C’est pas facile de sourire quand il fait 60° dehors !

LORELAI : (regardant d’autres photos) Oh, là, j’en ai une où il sourit... (Regardant de plus près) Oh non... attends... c’est quand t’es pris un truc dans l’œil au moment où le serveur demandait de sourire.

LUKE : Je souriais sur certaines photos.

APRIL : Sur aucune de celles que j’ai regardées.

LUKE : (faisant le tour de la table et examinant lui-même les photos) Je sais qu’il y en a par là.

April et Lorelai se regardent et commencent à glousser devant l’embarras de Luke.

LUKE : (apercevant une photo de lui en train de dormir... dans une position peu flatteuse) Qu’est-ce que... Qui a pris cette photo ?

LORELAI : (levant la tête pour le regarder, tandis que Luke lui fait les gros yeux) J’en ai aucune idée.

LUKE : (farfouillant dans le paquet de photos) Oh, j’en suis persuadé. Qu’est-ce qu’il y a d’autre par ici ?

APRIL : (gloussant, puis s’intéressant au paquet de photos prises au Nouveau-Mexique) Oh, ici il y’en a une avec nous trois...

LORELAI : (jetant un œil) Ooh, tu es super, là-dessus.

APRIL : Je suis sûre que c’est à cause de l’éclairage.

LORELAI : Ce n’est pas que l’éclairage... Tu es une très jolie jeune fille, April.

APRIL : Merci. Tu l’es aussi, Lorelai.

LORELAI : (Enthousiaste) Eeh ! (regardant Luke) Tu as entendu ça ? Elle a dit que j’étais jeune...

LUKE : (roulant les yeux) Vous êtes prêtes à passer commande, toutes les deux.

LORELAI : (brusquement) Euh... pas encore... en fait.

LUKE : Qu’est-ce que tu attends ?

LORELAI : (essayant de ne pas trahir la surprise) Euh, rien... (Apercevant Rory qui entre dans le restaurant, en souriant) Peu importe... Elle est là !

LUKE : (agréablement surpris) Rory ! (Rory se dirige vers eux)

APRIL : (avec un grand sourire) Eh, Rory !

RORY : (donnant une rapide embrassade à chacun d’eux, avant de prendre une chaise) Salut la compagnie. (Regardant sur la table) Oh, des photos.

LUKE : (toujours sous le coup de la surprise) Qu’est-ce que tu fais là ? Je pensais que tu ne rentrais que demain ?

RORY : C’est juste arrivé un jour plus tôt que prévu. Je voulais vous faire la surprise.

APRIL : Je suis tellement contente que tu sois là.

RORY : Moi aussi, je suis contente d’être là.

LUKE : (se rappelant) Oh, laisse-moi t’apporter un café. (Il commence à se diriger vers le comptoir)

LORELAI : (Se levant de sa chaise) Laisse-moi te donner un coup de main... (Les deux filles les regardent se diriger vers le comptoir)

RORY : (à April) Il faut combien de personnes pour servir une tasse de café ?

(Coupure sur le comptoir)

Tandis que Luke se déplace derrière le comptoir, Lorelai se place en face de lui, de l’autre côté du comptoir.

LORELAI : Toute la bande est réunie.

LUKE : (acquiesçant, en servant une tasse de café) En effet.

LORELAI : (alors que Luke commence à quitter le comptoir) Reste ici un instant. (Désignant de la tête les deux filles en train de discuter) Laissons-les ... un peu.

LUKE : (regardant les filles, puis Lorelai) Oh. (Jetant un œil vers César, également derrière le bar) Hé, César... Tu peux apporter ça à Rory ?

César apporte la tasse de café à Rory.

LORELAI : Alors...

LUKE : (pas très sûr de ce qu’il doit dire) Alors...

LORELAI : (continuant doucement) Comment ça se passe avec April ?

LUKE : (acquiesçant, avec un vague sourire)... Je pense que ça se passe plutôt pas mal.

LORELAI : (souriant à son tour) Moi aussi. (Après une pause) Mais je veux dire... qu’est-ce qu’elle pense... tu sais... de nous ?

LUKE : (gesticulant) Nous deux ? Toi et moi ?

LORELAI : Oui.

LUKE : (ne souhaitant pas révéler sa précédente conversation avec April) Eh bien... euh... Je pense qu’elle le prend vraiment bien.

LORELAI : Ah oui ?

LUKE : Ouais... ça a l’air d’aller. Je veux dire... elle t’apprécie... vraiment... vraiment beaucoup.

LORELAI : Tant mieux... parce que je l’apprécie vraiment... vraiment beaucoup, moi aussi.

Cette remarque fait sourire Luke, qui se penche en avant pour donner un baiser à Lorelai.

LUKE : (se reculant et demandant) Comment ça va avec Rory ?

LORELAI : (plaisantant) Oh, tu sais, c’est une adulte maintenant. Elle s’est faite à l’idée qu’on soit ensemble.

LUKE : (roulant les yeux) Non, je voulais dire « en général » ? Comment est-ce qu’elle va ?

LORELAI : (devenant sérieuse) Je pense qu’elle va bien. Cependant, j’ai un doute...

LUKE : (concerné) Qu’est-ce que tu veux dire ?

LORELAI : J’ai l’impression qu’il lui arrive quelque chose... mais qu’elle ne veut pas encore en parler.

LUKE : (intrigué) Quel genre de chose ?

LORELAI : (continuant à parler à voix basse) J’en sais rien. C’est juste un de ces pressentiments.

LUKE : (soupirant) Eh bien... je pense que si c’était quelque chose de grave, je suis sûr qu’elle t’en aurait parlé.

LORELAI : Tu as raison.

LUKE : (souriant) Je suis certain qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

Lorelai acquiesce et lui sourit en retour.

(Coupure sur les deux filles à table)

APRIL : ... C’est définitivement Yale qui m’intéresse. Enfin, s’ils veulent de moi.

RORY : (sirotant une gorgée de café) Oh, ils auraient de la chance de t’avoir dans leur école. En plus, tu n’as pas à t’inquiéter... tu as encore trois ans pour décider dans quelles écoles tu vas t’inscrire. Pas trop nerveuse pour le lycée ?

APRIL : (réfléchissant) Non. Pas vraiment. Enfin, c’est tout à fait possible que je le ressente différemment une fois que j’y serai 

RORY : C’est toujours dur au début. J’ai connu ça pendant ma première année au lycée, à l’université... (Réfléchissant) et je pense que ça s’applique aussi pour la carrière professionnelle. C’est comme si j’étais encore en première année universitaire.

APRIL : A ce point ?

RORY : Quasiment.

APRIL : (n’insistant pas davantage sur le sujet, elle sourit) Je suis sûre que tu t’en sortiras.

RORY : (lui souriant en retour) J’espère.

APRIL : (regardant vers le comptoir, où Luke et sa mère semblent être engagés dans une joyeuse conversation) Est-ce que tu penses qu’ils vont se marier ?

RORY : (prise par surprise) Quoi ?

 PRIL : (prenant conscience de sa question) Oh, je suis allée trop loin, n’est-ce pas ? Je n’aurais pas du demander ça.

RORY : (la rassurant) Non... non... je suis là pour ça. On est pratiquement comme des sœurs.

APRIL : (réalisant) On l’est... n’est-ce pas ? (après une pause) Ne dis pas à ta mère que je t’ai demandé ça.

RORY : Je te le promets. (Par curiosité) Tu serais d’accord s’ils se mariaient ?

APRIL : Je serais ravie.

RORY : Ah oui ?

APRIL : Pas toi ?

RORY : (réfléchissant et souriant) Tu sais quoi ? Oui... je serais contente pour eux.

APRIL : C’est juste que... J’ai vu combien mon père était triste et renfermé, quand ils ont rompu... Tu comprends ? Il faisait comme si tout allait bien... mais c’était facile de voir que ça n’était pas le cas (Rory acquiesce, avec compassion)... Je veux juste qu’il soit heureux.

Lorelai et Luke se dirigent vers la table, et les filles arrêtent soudainement leur conversation.

LORELAI : (en s’asseyant) Vous parliez de quelque chose d’intéressant ?

APRIL : Oh... juste du carnaval de demain.

RORY : (souriant discrètement à April) Ouais... juste du carnaval.

LUKE : Vous êtes prêtes à passer commande, mesdemoiselles ?

La scène se termine sur un groupe de clients particulièrement bavards, tandis que Luke essaie de noter leurs commandes... avec une quantité astronomique de nourriture.

 

STARS HOLLOW - Le jour suivant : le carnaval d’été.

Le carnaval bat son plein. Nous suivons quelques habitants à travers une foule extrêmement bruyante, qui rit, et qui passe du bon temps. Cependant, cette fois-ci, les musiciens habituels ne sont pas là. Kirk s’est porté volontaire (comme il l’a déjà fait plusieurs fois auparavant) pour assurer l’ambiance musicale du grand carnaval d’été. Mais il y a juste un petit problème...

La caméra se focalise sur Lorelai, Rory, April et Luke, debout près d’une baraque foraine. Ils semblent être, parmi la foule, le seul groupe à la fois sensé... et décontenancé.

LORELAI : (se tournant vers Luke) Peut-être que je me trompe... mais... ça ne serait pas « Jingle Bells » que j’entends ?

LUKE : (niant de la tête) Tu ne te trompes pas.

RORY : Noël ?... Au mois d’août ??

Babette et Morey les rejoignent.

BABETTE : C’est Kirk qui se charge de la musique. (Désignant du doigt Kirk sur le belvédère) Il a mélangé toute sa musique... et maintenant, il essaie de retrouver des chansons estivales sur ses CDs qui n’ont pas de titres.

MOREY : (secouant la tête) Pauvre garçon.

LORELAI : (levant les yeux au ciel, en même temps que tous les autres) Aah. (Souriant à Babette et à Morey) Est-ce que vous appréciez le carnaval, jusqu’à présent ?

BABETTE : C’est comme tous les ans, chérie. On apprécie toujours une bonne fête. (Donnant un petit coup de coude à Morey). N’est-ce pas, Morey ?

MOREY : (acquiesçant) Absolument.

LUKE : (parcourant le festival des yeux) C’est encore pire que ces festivals ‘Renaissance’.

LORELAI : (à côté de lui) Oh tais-toi ! Tu sais qu’au fond de toi, tu aimes ce genre de choses... Il faut juste que tu te laisses un peu aller à faire la fête.

LUKE : (ajoutant sèchement) Heureusement que j’ai rendez-vous à la banque, à Hartford, dans quelques heures.

APRIL : Je trouve ça génial ! Je suis impatiente de parcourir la ville pour participer à toutes les attractions.

RORY : Si tu veux de la compagnie, tu peux compter sur moi.

APRIL : Avec plaisir !

RORY : Mais tout d’abord... (Désignant une direction précise) J’aurais envie d’aller chercher une pomme d’amour au stand de la Bohémienne, juste là-bas.

APRIL : Ca marche !

LORELAI : (souriant) D’accord, les filles... mais vous nous retrouvez ici.

Rory et April quittent la scène. Luke, Lorelai, Babette et Morey aperçoivent Taylor, furieux, transportant une pile de CDs jusqu’au belvédère. Le petit groupe l’entend ronchonner alors que Taylor passe à côté d’eux.

BABETTE : (aux autres) Oh-oh. On va bientôt regretter la musique de Noël.

LUKE : (grommelant) Je vous jure que s’il nous met sa saleté de musique d’ascenseur, on s’en va.

LORELAI : (gloussant) Il ne va pas nous mettre de musique d’ascenseur. (Soudain, les chants de Noël cessent et laissent la place à une chanson de Michael Bublé) Tu vois ?

Rory et April reviennent avec des pommes d’amour à la main.

RORY : Ce n’est plus Noël au mois d’Août ? (faisant la moue) Je m’y étais habituée, moi.

LUKE : (à April) Doucement sur les pommes d’amour, si tu passes la nuit avec Lorelai et Rory.

BABETTE : (souriant) Oh, une soirée-pyjama ! J’ai toujours adoré les soirées-pyjamas !

LORELAI : Oui, on va se faire une nuit entre filles, avec des films...

RORY : ... Paul Newman et ses films des années 30...

LORELAI : ... de la nourriture... (Luke roule les yeux)

RORY : ... Paul Newman et ses films des années 40...

LORELAI : ... encore plus de nourriture...

RORY : ... et Paul Newman et ses films des années 50.

BABETTE : (gloussant) Vous avez fait le bon choix avec ce gars là.

Kirk apparaît derrière eux.

LORELAI : (le remarquant) Kirk ? Qu’est-il arrivé au « D-Jing » du carnaval ?

KIRK : (ne reconnaissant pas sa défaite) Taylor m’a renvoyé... mais c’est très bien comme ça, je dois me préparer pour mon morceau de danse avec Lulu.

BABETTE : (gesticulant à l’attention de Kirk) Alors, quand allez vous enfin vous marier tous les deux ? (April regarde alors Luke, de façon suggestive. Celui-ci fronce les sourcils)

KIRK : (inexpressif) début novembre.

RORY : Waouh, aussi tôt ?

KIRK : C’est la mère de Lulu qui s’est occupé du planning. Je ne maitrise rien. (Soupirant, avec une soudaine expression de tristesse sur le visage) Je dois me préparer.

Kirk s’en va.

LORELAI : (aux autres) Est-ce que c’était une vraie expression sur son visage, ou bien je m’imagine des trucs ?

LUKE : Je dirais simplement que c’était quelque chose de dingue.

Le portable de Rory sonne. Tandis que tout le monde la regarde, elle le sort de sa poche... elle voit le nom de son correspondant et s’excuse auprès des autres.

RORY : Oh, je dois le prendre. (Lorelai regarde Rory s’éloigner du groupe)

(Coupure sur la conversation téléphonique unilatérale de Rory).

RORY : (déambulant à l’écart du groupe) Oh, bonjour. Je suis contente que vous ayez appelé. (Après une pause, elle sourit) C’est super. (Pause) Oui, j’y serai. (Pause) Merci beaucoup. (Pause) D’accord. Merci encore. Au revoir. (Elle raccroche, puis pousse un soupir en appuyant le téléphone contre son cœur.)

 

CHEZ LORELAI - Le même soir...

Rory et Lorelai, vêtues de jolis pyjamas, installent des assiettes et des verres sur la table du salon. Elles mettent tout en place pour la première « soirée-pyjama » d’April. Rory jaillit de la cuisine avec deux bouteilles.

RORY : (brandissant les deux bouteilles) Orange pressée et cidre pétillant... ou juste orange pressée ?

LORELAI : Jus d’orange pour fêter sa première soirée-pyjama, et on gardera le cidre pour la prochaine fois. (Après un moment de réflexion)... Ou les deux, maintenant.

RORY : (avançant avec les bouteilles) Je crois n’avoir jamais participé à une traditionnelle soirée-pyjama. Je ne sais pas ce que je dois faire.

LORELAI : (disposant des assiettes, des films et de la réglisse sur la table) Garde à l’esprit que ce n’est pas vraiment une soirée-pyjama traditionnelle. Je veux dire par là, que je suis un peu vieille pour ce genre de choses. On n’a qu’à faire avec nos propres règles.

RORY : (posant les bouteilles sur la table) Bien.

LORELAI : (regardant sa fille et changeant de sujet... nerveuse) Alors... cet appel téléphonique, que tu as eu dans l’après-midi... ça avait l’air important.

RORY : (pas encore prête à en parler) Oh... (Essayant d’éluder la question) Oui... oui... C’était p...

LORELAI : (se relevant d’un coup et l’interrompant) Rory... chérie... n’essaie pas de m’embobiner. Ca se voit quand tu mens.

RORY : (prise au piège) Je ne mentais pas... j’allais t’en parler... j’avais juste besoin de temps.

LORELAI : (réalisant qu’elle devrait peut-être lui laisser le temps nécessaire) Très bien... dans ce cas, c’est quand tu veux. (Lorelai reprend son organisation du salon)

RORY : (d’un seul coup) J’ai obtenu un poste au ‘Hartford Courant’.

LORELAI : (surprise) Quoi ?

RORY : L’appel de cet après-midi, c’était le rédacteur en chef. Il appelait pour me féliciter.

LORELAI : (se relevant brusquement, une nouvelle fois) Je ne savais pas que tu avais un entretien.

RORY : On m’a contacté il y a quelques semaines. J’ai eu un entretien téléphonique, mais ensuite j’ai demandé à avoir un entretien individuel dès que possible...

LORELAI : Ah, c’est pour ça que tu es rentrée un jour plus tôt.

RORY : (acquiesçant) Je voulais t’en parler, maman. J’avais juste besoin de mettre les choses au clair dans ma tête.

LORELAI : (ne sachant pas si sa fille avait pris la bonne décision) Donc, tu n’es pas sûre de ton choix ?

RORY : Non, enfin... Je veux vraiment quitter l’Iowa et je veux vraiment ce travail. (Souriant) En plus, c’est si près de la maison.

LORELAI : (toujours incertaine) Ah... c’est ce que je craignais.

RORY : Comment ça ? Ca ne te fait pas plaisir ?

LORELAI : Rory. Chérie. Si la raison principale est la proximité de la maison... je ne pense vraiment pas que tu aies pris la bonne décision.

RORY : Ce n’est pas la raison principale. Je suis réellement impatiente de travailler là-bas.

LORELAI : Alors, tu as fait ton choix ?

RORY : Tu ne veux pas que je sois plus près de chez nous ?

LORELAI : Bien sûr que si ! Mais je ne veux pas que tu fasses tes choix de carrière en fonction de la distance qui te sépare de moi.

RORY : (haussant légèrement le ton, frustrée) Maman. Fais-moi confiance, d’accord ? Je suis très sérieuse à propos du ‘Courant’. Ca paie un peu mieux... c’est un emploi plus stable, et je peux avoir un petit appartement à côté de mon travail à Hartford. Bien sûr, j’ai besoin d’un peu de temps pour mettre tout ça en place... alors, je pensais demander à grand-mère et à grand-père si je pouvais loger dans leur bungalow, le temps d’avoir mon propre logement... en particulier maintenant que la maison va être profondément réorganisée.

LORELAI : (soupirant) Tu as vraiment pensé à tout, hein ?

RORY : Oui, vraiment.

LORELAI : (souriant) Alors comme ça, le rédacteur en chef du ‘Courant’ t’a débauchée, hein ?

RORY : (souriant à son tour, et acquiesçant) Je dois retourner dans l’Iowa pour donner ma démission. Ensuite, je pourrai commencer mon nouveau job dans deux semaines.

LORELAI : (tendant les bras vers sa fille, puis l’étreignant sincèrement) Félicitations, chérie !

RORY : (alors qu’elles se séparent) Merci, maman.

LORELAI : On devrait fêter ça !

La sonnette d’entrée retentit...

RORY : Voilà April !

LORELAI : (souriant, en se dirigeant vers la porte) ... Et la nourriture ! (Ouvrant la porte, elle voit April, avec un petit sac de couchage, accompagnée par son père... qui transporte toute la nourriture pour les filles) April ! Tu es pile à l’heure, mon amie. (Regardant Luke) Et toi aussi, ‘Bouffe-Man’.

APRIL : (souriant) Oh, je l’ai convaincu de nous faire plein de frites.

LORELAI : Ca, c’est une bonne fille ! (les invitant à l’intérieur) Entrez ! Entrez ! (April entre et se dirige vers Rory)

LUKE : (brandissant les sacs) En fait, je vais te laisser la nourriture ici.

LORELAI : D’accord. (Souriant, en lui prenant les sacs... et en le rassurant) April va bien s’amuser... (Ajoutant, en plaisantant) Je te promets Luke... que je ne vais pas la sortir du droit chemin (s’avançant vers lui et lui donnant un rapide baiser)

Luke se recule et soupire.

LUKE : Je devrais y aller (Lorelai acquiesce et regarde Luke descendre les marches et traverser la cour).

(Coupure - En ville...)

Luke marche à travers la ville, en direction de son restaurant. Quelques participants du carnaval sont toujours là, au centre-ville. Luke tombe nez-à-nez avec Kirk et Lulu, qui se promènent main dans la main.

KIRK : Tiens, voilà Luke.

LULU : Hé, Luke.

LUKE : (acquiesçant, et se dirigeant toujours vers son restaurant) Hé, Kirk... Lulu. (Luke entreprend de continuer son chemin, mais les paroles de Kirk l’obligent à s’arrêter et à faire la conversation avec le jeune homme)

KIRK : C’est une belle nuit, n’est-ce pas ? (Lulu sourit)

LUKE : Oui... en effet, Kirk.

KIRK : (continuant) C’est une si belle nuit, pour se balader avec sa fiancée. Tous les deux... main dans la main. (Luke bouillonne intérieurement, mais se retient d’exploser.)

LUKE : Tout à fait. Eh bien... dans ce cas, je vais vous laisser continuer votre balade.

KIRK : (acquiesçant) Bonne nuit, Luke.

Tous les trois se disent au revoir d’un mouvement de tête et s’apprêtent à poursuivre leur chemin... mais Luke se retourne vers Kirk et Lulu. Pendant un moment, il les observe marcher main dans la main. Un sourire apparaît sur le visage de Luke... et il commence à réfléchir à quelque chose...

La scène se termine alors qu’il continue de les observer...

 

CHEZ LORELAI - Une bonne heure plus tard...

Les trois filles sont assises et regardent un des films de Paul Newman.

LORELAI : J’adore le faux bronzage d’Orson Wells.

RORY : C’est sûr qu’ils n’ont pas passé beaucoup de temps sur son maquillage, non ?

APRIL : C’est quoi ce nom, ‘Ben Quick’ ?

LORELAI : (entendant le téléphone sonner, elle le décroche... mais répond d’abord à la question d’April) Qu’est-ce qu’on s’en fiche ? C’est Paul Newman, quoi !

APRIL : Exact.

LORELAI : (au téléphone) Allo ?

C’est Luke. Il est devant la maison de Lorelai, avec son téléphone portable. (La scène se poursuit à l’intérieur).

LUKE : Hé, c’est moi.

LORELAI : (se levant du canapé et parlant à voix basse, tandis que Rory et April continuent de regarder leur film avec attention) Hé. On te manquait ?

LUKE : Peut-être. En plus, j’ai oublié la tarte aux pommes que tu avais demandée.

LORELAI : (se tournant vers la table basse, elle y aperçoit une dernière part de tarte. Elle grimace au téléphone) Non, pas du tout... mais on pourrait en manger une de plus.

LUKE : Viens dehors, alors.

LORELAI : (surprise) Tu es dehors ? (regardant vers les deux filles) Je reviens, les filles.

(Coupure - A l’extérieur de la maison...)

Lorelai se balade en pyjama. Elle descend les marches du perron et aperçoit Luke au beau milieu de sa cour.

LORELAI : (raccrochant son téléphone) Tu sais que tu aurais pu frapper à la porte, non ?

LUKE : (acquiesçant, puis ouvrant les bras pour dévoiler un sac avec une nouvelle tarte) Je voulais juste te donner ça.

LORELAI : (prenant le sac et souriant tendrement à Luke) Tu es adorable. (Se rapprochant de lui)

LUKE : (plongeant son regard dans le sien) Vraiment ?

LORELAI : (après un moment, elle continue à voix basse, en lui donnant un rapide baiser sur les lèvres après chaque ‘je t’aime’) Je t’aime... Je t’aime... Je t’aime.

LUKE : (poussant un soupir en s’écartant doucement de Lorelai) Bien.

LORELAI : (continuant doucement) Est-ce que tu n’es venu que pour apporter une tarte ? Si tu t’inquiètes à propos d’April...

LUKE : (l’interrompant) Non, je ne suis pas inquiet.

LORELAI : (le regardant, en inclinant la tête) Qu’est-ce qu’il y a alors ?

LUKE : (la regardant toujours dans les yeux) Epouse-moi !

LORELAI : (reculant sous le choc) Luke ?

LUKE : (sur un ton plus officiel) Lorelai, veux-tu m’épouser ?

LORELAI : (toujours sous le choc) Quoi ?

LUKE : (se lançant dans un monologue enflammé) Je sais que ça a l’air soudain... et qu’on s’est déjà trouvé dans cette situation... mais je voulais le faire juste à cet instant. Je voulais te le demander. En fait, j’avais tout planifié : J’avais prévu de te faire un diner... (Gesticulant) et... et te faire ces barres au caramel et aux amandes que tu aimes tant. J’avais prévu d’acheter des roses... (Toujours sous le choc, Lorelai ne peut s’empêcher de le regarder fixement) et... et des chandelles... parce que je sais que tu aimes les chandelles. Et j’avais prévu d’attendre qu’April soit rentrée au Nouveau-Mexique. Mais je ne pouvais pas attendre... je ne pouvais tout simplement pas attendre. (Se souvenant) Oh, et (fouillant dans sa poche et en sortant une petite boîte) J’avais ça pour toi. (Lorelai regarde la boîte, puis Luke, toujours sous le choc. Devant ce silence, Luke continue, de plus en plus nerveux) Si tu préfères... je peux toujours faire ce que j’avais prévu et te faire ma demande après.

La scène se termine tandis que Lorelai commence à sourire...

 

A L'INTERIEUR DE LA MAISON - Un peu plus tard...

Lorelai entre dans la maison avec le sac..

RORY : (regardant toujours le film) Tu en as mis du temps.

LORELAI : (essayant de contenir son excitation, et répondant... ou essayant de répondre) Oui... oui...

RORY : (Remarquant le ton étrange de Lorelai, elle se tourne vers elle) Qu’est-ce qu’il y a, maman ? (Rory remarque une bague au doigt de Lorelai, tandis que celle-ci dépose le sac sur la table basse. Rory sursaute) Est-ce que... !? (A son tour, April regarde rapidement la main de Lorelai)

LORELAI : (serrant ses mains et répondant nerveusement en regardant April) Je ne sais pas si je devrais... (Rory se tourne elle-aussi vers April)

APRIL : (bondissant du canapé en poussant un cri aigu et sautant de joie) Oh mon Dieu ! Il te l’a demandé ! Il te l’a enfin demandé 

Un sourire apparaît sur le visage de Lorelai, tandis qu’April la prend dans ses bras

RORY : (s’approchant et étreignant à son tour Lorelai) C’est une nouvelle géniale ! Félicitations, maman ! (faisant des gestes en direction de la porte) Est-ce que tu ne devrais pas fêter ça avec Luke ?

LORELAI : (expliquant) Non... non... Il a insisté pour qu’on continue notre soirée entre filles.

 

A L'EXTERIEUR DE LA MAISON - Au même moment...

Luke est toujours dans la cour. Son visage s’éclaire d’un sourire alors qu’il entend les faibles rires et la joie à l’intérieur de la maison.

Ecrit par Marion 
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chrismaz66, Aujourd'hui à 10:23

J'ai voté pour tous mais il est vrai que les scores ne montent pas, où sont les gens? Un petit click de rien du tout pliz ^^Bon dimanche pluvieux ^^

Locksley, Aujourd'hui à 10:29

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Supersympa, Aujourd'hui à 17:11

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